Tout fini par arriver. Le meilleur comme le pire. Aujourd’hui le meilleur (vous avez bien sûr reconnu double-D) vient vous parler du pire (j’ « hyperbolise » un peu mais les faits sont là, trop réels), en exclu sur Mini-crevet'. Vous l’aurez compris, je vais à nouveau parler du DS, histoire de soigner le mal par le mal. Attention, chose promise chose due,
ça va tout déchirer.
Mardi. Journée chargée. Tout le monde s’est promis d’être en forme. Peu ont tenu leurs promesses. Les temps passe, lent et inexorable, et l’échéance se rapproche. Dernières révisions plutôt zen : la leçon parait facile (« triviale » pour les matheux), et puis tout le monde fait mine de s’en foutre. A dix minutes de l’instant fatidique, tous rejoignent le site névralgique, telle une lente procession funéraire s’abîme dans les dédales de ruelles (métaphore filée, certes, un peu tirée par les cheveux, mais tellement belle… !). L’odeur âpre de la sueur, les désagréments causés par un repas, il est vrai, fort peu diététique (c’est gore, hein ?) font succéder à un simulacre d’espoir une angoisse ineffable chez certains. Puis comme le verdict terrible d’une audience retentit la sonnerie. La machine est enclenchée, tout échappatoire semble avoir disparu. L’esprit trouble je franchis le pas de la porte. Et c’est parti pour une heure d’attente interminable. Derrière la ligne Maginot qu’est le fons de la classe, je me sens protégé. La question - existentielle - de connaître le point d’application de la tangentielle au skieur m’amuse presque. Vive la physique ! FOUTAISES. Trois minutes après, l’énoncé tombe avec nonchalance sur ma table. Le combat est engagé.
Je commence, mal à l’aise. Ca a l’air fastoche. J’enchaîne les questions avec fluidité. Je massacre le DS. Facile! Mais mon ennemi est rusé et dès la question 3 je ralentis. En effet ce lâche de sujet a exploité ma faille, et impérieux il m’enchaîne questions de cours sur questions de cours. Je suis dans les cordes mais je me ressaisis et finit l’exo en défonçant la dernière question. Mais « the story has just begun » (référence à un disc de rap d’un cousin…), et l’épreuve du graphe pose entre le succès et moi un mur d’airain infranchissable. Mais double-D est rusé et il contourne l’obstacle. Entre temps, un petit coup d’œil à Jujubad, qui semble grave galérer. Malheureusement, je ne peux pas la renseigner. A bout de force, j’exécute 2 ou 3 calculs. Là, je meurs d’envie de me retourner et de gueuler « CA VA LOLO ??? », mais c’est plutôt risqué, et puis en plus ça n’a pas l’air d’aller pour elle. Aussi me je me la ferme, et dans un soubresaut de volonté, je rassemble mes dernières forces pour achever lamentablement le devoir.
C’est fini. Combien aurai-je ? L’avenir me le dira. Mais de toute façon, « l’histoire ne fait que commencer… »
à 22:02